Carnet de route
Sortie Caroux 1-5 mai 24
Sortie : grandes voies TA du 01/05/2024
Le 10/05/2024 par Ninon Dornon
Deux sorties pour le viaduc du 1-5 mai.
Pour la première partie du 1 au 3 mai, nous sommes 5 (Nina, Tatiana, André, Fabrice et Jean-François) à partir, et à arriver sous la pluie à Prémian. La météo est vraiement humide cette année :(
Mercredi, comme la météo l'avait prévu, ce n'est pas grimpable. C'est donc une petite rando arrosée le matin, et l'après-midi, après plusieurs parties de UNO, un exercice de lecture de carte topographique est proposé : il s'agit de dessiner d'après la carte, le paysage qu'un randonneur verrait... (la position du randonneur et la direction de la vue sont imposées)
Jeudi, la météo s'améliore. Pour ne pas prendre de risque, nous nous orientons, et nous gravissons la tête de Braque par l'arête normale. Cette course est parfaite pour l'initiation, début facile dans le couvert, puis l'arête devient aérienne et, pour la descente, deux rappels sont à enchainer.
Vendredi, nous grimpons sur l'arête des charbonniers. Il y a eu un gros éboulement cet hivers sur la première longueur. La grimpe doit être légère. Sur la suite l'escalade est de type "terrain d'aventure", nous avons vus que 3 pitons sur toute la voie.
Pour arrêter le style télégraphiste de ce carnet de route, et pour vous décrire l'ambiance des sorties, je laisse le stylo à Ninon :
Nous voilà partis pour ce premier week-end du mois de mai dans le massif du Caroux rejoindre Jean-François, Nina et André qui étaient déjà sur site depuis le 1er mai dans un petit chalet tout confort dans le charmant petit village de Prémian au cœur de la vallée du Jaur. Si tôt arrivés nous découvrons le programme du lendemain : deux belles arrêtes, la tête de braque-Nord Est et le Rocher Mare-Sud-Ouest mais techniquement elles ne devraient pas passer en travers. S’ensuit une longue conversation sur les phénomènes météorologiques autour d’une tisane et nous filons nous coucher pour être en forme.
Après une grasse matinée et une longue marche d’approche (environ 15 minutes max depuis le parking) nous nous séparons : Nina, André, Brice et Pierre vers le Rocher Marre et Jean-François, Pierre, Thomas et Ninon vers la tête de Braque. Pendant qu’une équipe avale la tête de Braque avec aisance et jovialité des couinements retentissent dans les Gorges d’Heric sans que nous puissions véritablement les attribuer à l’autre équipe. Dans le doute on n’en dira pas davantage mais tout de même, au loin ça ressemblait à la cordée de tic et tac.
Petit repos et on permute, curieusement et peut-être aussi parce que l’interdiction de miauler à été posée d’emblée, le Rocher Marre et la tête de Braque sont silencieux. Une fine et courte pluie s’invite à la sortie sans perturber les troupes. On n’ira pas jusqu’à parler d’aisance parce que deux grandes voies dans la journée ça rince un peu mais tout le monde se retrouve autour d’une bière avec le sourire et encore un peu d’énergie pour blaguer, c’était une belle journée de grimpe.
C’est déjà la fin de la journée mais la convivialité demeure autour d’un bon repas, on échange sur la journée et préparons celle du lendemain.
D’avis général la grimpe sur la tête de Braque est douce et fluide, agréable pour tous. Sur Rocher Mare la première longueur porte bien le nom du spot avec un mince filet d’eau qui glisse entre les premiers points, un petit échauffement pour bien s’ambiancer sur des longueurs 2, 3 et 4 plus exigeantes avant de terminer tranquillement sur les dernières longueurs qui se grimpent toutes seules. Qui se descendent même bien toutes seules au point de se demander dans quel sens on met la tête mais ça c’est une autre histoire. Tout le monde en ressort la tête haute et bien vers le haut, c’est l’essentiel !
Dimanche 5 mai les fées du logis s’activent, entre chants d’oiseaux, clairons pour le grand trail international de Prémian et coups de balais on range et charge tout dans le camtar direction dernière journée de grimpe. On change légèrement le programme pour s’ajuster et on atterit au Pilier du Bosc : l’aiguille à Marcel pour Nina, Ninon, Brice et Pierre et l’Arrête Sud pour Jean-François, André, Thomas et Pierre.
L’arrête Sud envoie du gaz et semble magnifique, y a de tout du dièdre de la fissure de l’ambiance, du bec, du vide et même du Gendarme. En parlant de gendarme l’équipe de l'arrête Sud qui se prend pour Edlinger et Berhaut est tout de même équipé d’un œil de lynx avec une vue perçante qui repère même suspendu dans le vide la douce paresse qui semble s’emparer d’une partie de l’aiguille à Marcel. Même après de longues élucubrations sur le sujet nous ne saurons pas qui dit vrai et conclurons à l’existence d’une vérité propre à chacun, eh oui c’est très philosophique à vertige. Ça a quand même failli s’emporter entre Edlinger et Berhaut mais heureusement tic et tac (du côté de l'aiguille à Marcel c'est plus gardiens de la paix que gendarmes) sont intervenus pour rétablir la communication dans l’ écho des gorges de Madale. Pendant ce temps là dans le petit village gaulois de l'aiguille à Marcel, une petite expédition menée par la téméraire Nina embarque d’irréductibles gaulois dans un adorabe terrain d’aventure qui s’avère être une grimpe délicieuse avec un peu de tout, et surtout du lychen plutôt confortable. Certains y auraient même vus et entendus quelques phoques au style de grimpe peu conventionnel.
C’est déjà la fin du week-end et nous repartons tous sourires dans le camtar pour retrouver nos petits nids douillets,bravant la tempête et conduits en toute sécurité par Thomas.
Merci encore à tous, c’était un bien beau week-end et pour ma part une première sortie avec vertige et certainement pas la dernière.
Verticalement vôtre, et la tête plutôt vers le haut, comme le confirme Jean-françois, « c’est mieux ».




