Carnet de route
Portillon1&2
Sortie : Alpinisme autour du Portillon -1 du 09/07/2025
Le 26/07/2025 par Jean-Francois
La sortie du mois de Juillet est généralement sur plus d'un week-end. Cette année, deux groupes se sont succédés au refuge du Portillon du 8 au 17 juillet.
Pour le groupe Portillon1 (Brice, Hugo, Quentin, Rémy, Jean-François), la montée débute mercredi matin. Les sacs sont lourds... et la montée est longue (1400m de dénivellée). Pas d'incident particulier, hormis une bretelle de sac à dos qui casse (et vite réparée avec de la cordelette). Nous arrivons en début d'après-midi dans le cirque du Portillon dominé par plus de 10 à sommets à plus de 3000m.
La météo annonce un risque d'orage qui va s'agravant, surtout pour samedi. Aussi, nous décidons de faire la traversée Crabioules-Lézat dès jeudi, près d'un kilomètre d'arêtes aérienne à suivre, et une dizaine de gendarmes à contourner, que du plaisir pour ceux qui ont déjà l'expérience de la haute montagne. La progression est essentiellement en corde tendue. (NOTA: Dans la progression en corde tendue, les membres de la cordées progressent simultanément tout en maintenant la corde tendue entre eux. Des protections sont posées au fur et à mesure par le premier pour assurer la sécuritée de la cordée). Stéphanie nous rejoint le soir au refuge.
Vendredi, nous allons vers les Spijeoles. Sur le sentier des mineurs les névés ont assez fondus pour permettre le passage, et nous nous dirigeons vers l'objectif du jour, l'éperon Jeannel. Là, au moment de s'équiper, une grosse tension se fait sentir dans l'une des cordées, des friends n'auraient pas été pris au refuge... TU TE FOUS DE MOI (on entend alors les mouches voler et les marmottes rentrer dans leur terrier) … puis les friends sont retrouvés dans un sac … OUF. L'ascension alterne les progression par relais et en corde tendue. La voie est sortie avant midi!
Samedi, la météo est vraiement pessimiste, et le ciel indique déjà les premiers signes de la tendance orageuse. Nous allons vers le Perdiguère en passant pas l'arête de la Litérole. Après les deux grosses ascensions de ces derniers jours, cette arête ludique va nous permettre de nous reposer. Au col supérieur de Litérole, l'orage verse ses premières goutes et nous rentrons directement au refuge sans passer par le Perdigère qui est complétement dans les nuages. La pluie s'installe en fin d'après-midi.
Dimanche, notre objectif est l'arête Rachou au grand Quayrat. Par condition sèche, l'escalade est facile, mais avec la pluie de la nuit, la difficulté est toute autre. Au retour au refuge le groupe Portillon2 (Jean-Baptiste, Jonathan, Louis, Anaïs) est déjà là.
Certains conseils sont passés au groupe Portillon2: lors d'une ascension, on ne dit pas attend; un relais, ce n'est pas pour une pause repas...
Lundi, le groupe Portillon1 nous quitte et, avec le groupe Portillon2 nous allons faire la traversée du pic Gourdon. C'est une course qui permet la mise en application de la progression en corde tendue, avec diverses variétés de protections à poser (friends, sangles, becquet...). Les pratiques s'affinent: «la corde tendue, c'est tendu», «bon, je me démerde alors» ...
Mardi, même sortie que le groupe précédent sur l'éperon Jeannel aux Spijoles. Ce jour là, la voie est très fréquentée (au sens Pyrénéen du terme), nous croisons une autre cordée. Le passage de la progression en relais à la progression en corde tendue impose à certains membres de faire un long calcul pour déterminer le nombre d'anneaux de buste à réaliser! (nous sommes 3 encordés à double sur un seul brin de 50m, le deuxième est encordé avec une potence de 1m et nous voulons 15m entre le leader et le troisième. Question: combien d'anneau de buste pour le leader? Réponse: 8 anneaux).
Mercredi, nous allons nous «reposer» sur l'arête de la Litérole. Cette fois nous cherchons à rester sur le fil de l'arête sans faire d'écart pour éviter les difficultés. La météo est au beau fixe et nous pouvons monter en haut du Perdigère.
Jeudi, c'est la redescente pour tout le monde vers les granges d'Astau.
Merci à tous, et à Anaïs et Stéphanie pour leur encadrement.





